dimanche 15 janvier 2012

Ecole en crise : Hollande veut des profs expérimentés en banlieue

Pour François Hollande, l'école est un lieu clé :
un symbole de "l'échec" de la politique de Nicolas Sarkozy et un axe de reconquête idéal pour la gauche. Selon le candidat socialiste s'y croisent le thème de la violence, que l'actuel président de n'a pas su enrayer ; celui de la gestion des effectifs de la fonction publique et celui de l'éducation, élément fondamental d'un "ascenseur social" aujourd'hui cassé.
Vouloir créer 60.000 postes supplémentaires dans l'Education nationale alimente les flèches de la droite contre François Hollande. Nicolas Sarkozy veut "moins de profs, mais mieux payés". Il prône  une "redéfinition du métier d'enseignant" et remet en cause le principe du collège unique.
De Pierrefitte, en Seine-Saint-Denis, le candidat socialiste à l'Elysée a proposé des mesures pour lutter contre la violence et le décrochage scolaires.

Aurel

Pour lutter contre la violence à l'école et contre le décrochage scolaire, François Hollande préconise de "revoir le mode d'affectation" dans l'éducation, pour qu'il y ait dans les zones difficiles des personnels "ayant de l'expérience". Il a notamment suggéré de "revoir le mode d'affection des personnels" pour éviter que des enseignants débutant dans le métier se retrouvent placés d'emblée dans les zones les plus dures, c'est-à-dire celles où les élèves ont le plus besoin de soutien.
"Il conviendra d'affecter, dans les établissements qui peuvent être concernés par les phénomènes de difficultés sociales, des personnels ayant de l'expérience". "Ne pas laisser un professeur seul"
Autres propositions : "augmenter le nombre des adultes dans les établissements les plus difficiles", intégrer, dans la formation initiale qui sera "restaurée", des "modules pour gérer les conflits". Autant d'éléments pour permettre aux enseignants d'être mieux armés face à la violence. François Hollande prône aussi le travail en équipe pour "ne pas laisser un professeur seul. Nous avons besoin d'équipes, de lien entre les enseignants, les associations, les assistantes sociales, les médiateurs.
Face aux phénomènes de violence", il faut "agir avec tous les personnels concernés : école, justice, police. C'est un travail de coproduction et de simple bon sens pour qu'il y ait compréhension de la situation et intervention communes".
F. Hollande veut dans les établissements difficiles des fonctionnaires de l'éducation nationale spécialement formés qui travailleront sous l'autorité du chef d'établissement.
Il convient enfin, selon lui "d'améliorer la prise en charge des élèves présentant des troubles ou des comportements qui peuvent les mettre en rupture".
"Je prends l'engagement" qu'aucun élève ne sera "laissé à lui-même".
Qualifiant enfin le décrochage de "gâchis formidable", F. Hollande a observé que si le nombre de violences augmente à l'école, 5% des établissements concentrent un tiers des incidents.
Aurel

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