mardi 14 février 2012

La solidarité en Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire Témoignage



Reconstruire des abris au plus vite

"J’ai dû fuir mon village natal, Blody, dans la région de Moyen Cavally, située à l’ouest du pays et me réfugier au sein de la mission catholique de la ville de Douékoué. Après huit mois loin de chez moi, j’ai décidé de retourner vivre auprès de mes frères et sœurs sur la terre de mon grand-père, raconte Madeleine. Âgée de 60 ans, cette veuve et mère de six enfants était déterminée à retourner chez elle. Je n‘avais reçu aucune information sur l’état de mon village natal et de ma maison."


Solidarités International possède une antenne à Dabou et une autre à Daloa

Une fois arrivée, l’euphorie a laissé place à la réalité. Sa maison avait été brûlée. Elle dormait depuis le mois d’août avec deux de ses enfants dans la cuisine d’un voisin quand SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a mis en place un programme de construction et de réhabilitation d’abris dans cette zone.

Ce projet couvre notamment 80 maisons dans le village de Blody au profit des familles les plus affectées par la crise post-électorale. Pour bénéficier de ce soutien, Madeleine a personnellement fabriqué les 2 000 briques nécessaires pour la construction de sa maison. Une tâche rendue difficile par l'absence d'une source d'eau fiable dans la région.
"Heureusement, le retour à Blody a ramené la solidarité, explique-t-elle. Les jeunes qui participent au Comité Habitat organisé par Solidarités International dans le village sont désireux de m'aider à chercher de l'eau et à mélanger la terre pour que je puisse terminer le moulage de mes briques."



Dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, le logement reste un problème majeur pour les personnes déplacées et celles qui rentrent chez elles. Selon les acteurs humanitaires présents sur place, 60 % des 12 600 habitats détruits lors des violences post-électorales appartiennent à des personnes vulnérables comme Madeleine. Des fonds sont nécessaires en urgence pour les aider à se réinstaller durablement chez eux.

Cette carte postale située à Dakar de manière erronée, ( c'est l'adresse de l'éditeur Fortier )date d'environ 1905/1910. Elle est vieille d'un siècle et nous montre que la répartition sexuelle du travail chez certaines ethnies était traditionnellement établie. Chez les Malinkés représentés en Côte d'Ivoire, la construction des cases était attribuée aux femmes et interdite aux hommes. Ces traditions ont souvent compliqué le développement (à l'occidentale) de bien des pays et pas seulement d'Afrique. 
Cette construction est le type même de la construction écologique idéale : matériau local pris sur place, argile, paille de roseau, pas de transport, peu de dépense énergétique, emploi de main d'oeuvre locale, construction isothermique.
Il convient de noter que maison à colombages du Pays d'Auge est fondée sur les mêmes critères.

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