mercredi 1 février 2012

Présidentielle : Les candidats interpellés sur le mal-logement


SOCIAL - 3,6 millions de personnes sont en situation de grande précarité...
Un cri d'alarme avant la présidentielle. La Fondation Abbé-Pierre présente ce mercredi un rapport accablant sur l'état du mal-logement en France, lors d'un forum où s'exprimeront François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou et Eva Joly. Un grand oral pour ces candidats (Nicolas Sarkozy, convié, ne viendra pas) à l'heure où la situation «a dépassé les frontières de l'inacceptable», s'alarme Patrick Doutreligne, le délégué général de la fondation. Pour lui, la «double fragilité de la baisse des revenus et de la hausse des loyers» a rendu la situation française «absolument intenable».

A cinq dans 26 m2.
En France, «1,2 million de personnes sont en impayés locatifs», et «3,6 millions de personnes sont non logées ou très mal logées», constate la Fondation Abbé-Pierre. Elle recense 33.000 SDF dans la rue, 100.000 en hébergement d'urgence, 400.000 particuliers forcés de vivre chez un tiers et 2,8 millions de personnes vivant dans des logements inconfortables ou surpeuplés.

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Un exemple à Paris: Khedidja et ses quatre enfants, âgés de 7 à 19 ans, vivent à cinq dans un 26 m2 sans eau chaude ni cuisine. Pire, ils sont menacés d'expulsion malgré la trêve hivernale après avoir été victimes d'une arnaque au faux bail. Sa voisine, dans la même situation, a tenté il y a peu de mettre fin à ses jours. «Il nous faut un mot d'ordre : pas d'expulsions sans relogement», assène Christophe Robert, de la Fondation Abbé-Pierre, qui souhaite que les candidats s'engagent au respect de quatre piliers: un plan annuel de 500.000 constructions, dont 150.000 logements sociaux; un plafonnement des loyers; plus de fermeté envers les maires qui refusent la mixité sociale; et un renforcement des dispositifs de protection des personnes menacées d'expulsion.
Gilles Wallon

Lutte des places
En période de grand froid, les pénuries de places dans l'hébergement d'urgence sont pointés du doigt par la Fondation Abbé-Pierre, qui note que :
le 115 «ne trouve pas de solutions pour une personne sur deux».
Sources : WARTNER / 20 MINUTES / LE TEMPS
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