vendredi 9 mars 2012

La démocratie pour les nuls du printemps arabe.


                                                                                                         Gilles Morand

En Libye, Gérard Longuet essaie de tirer les bénéfices de la guerre 
La France cherche toujours à vendre des armes à la Libye. Mais le nouveau régime a-t-il les moyens de passer commande ?
Il est évident que la France entend bien toucher les intérêts de la guerre menée pour éliminer le colonel Muammar Kadhafi. Des centaines d'industriels de tous pays s'agitent pour passer des contrats avec le Conseil national de transition, les Français ne sont pas les derniers. 
Mais la normalisation n'est pas encore là. L'élection de l'assemblée constituante est seulement prévue pour juin 2012. Tous les industriels attendent que les choses bougent, dans les travaux publics, la dépollution, les transports ou les industries des hydrocarbures. Et les ventes d'armes
Le ministre de la Défense Gérard Longuet s'est rendu en Libye justement pour traiter ce sujet. Ce ne sera pas plus simple qu'avec le régime précédent. 
Le ministre a déclaré à Tripoli : "La coopération entre la Libye et la France est un projet de très longue durée. La position de la Libye, trait d'union entre l'Afrique et la Méditerranée, en fait un territoire exposé. Il est de l'intérêt de tous que le trafic des hommes, des armes ou de la drogue soit neutralisé." La prudence est de rigueur et l'on ne se mouille pas.


                                                                                  Zombi

Corrupteurs et corrompus se retrouvent à la manœuvre.
Certains Libyens aujourd'hui au pouvoir brûlent d'établir avec les industriels étrangers les liens de corruption qui prévalaient avant la chute de Kadhafi. Les industriels et les États  vendeurs sont les mêmes et les intermédiaires libyens qui "ouvraient les portes" du temps de Kadhafi ont repris du service, après avoir retourné veste et pantalon. 
La situation post-révolutionnaire est agitée, "la question qui se pose aujourd'hui est de savoir si la répartition des richesses libyennes, relativement homogène du temps de Kadhafi, se poursuivra sous les mêmes formes. Ou bien si nous assisterons à l'émergence d'une kleptocratie aussi gloutonne que celles qui sévissent en Afrique de l'Ouest, qui se gavent en laissant leurs populations dans la misère". Dixit certains diplomates. 


Contrats et bakchichs.
Paris espère bien signer de nouveaux contrats, notamment pour la fourniture de moyens d'information et de contrôle destinés à la surveillance des frontières, afin d'empêcher les flux de migration de l'Afrique subsaharienne vers l'Europe, à travers la Libye. L'avenir dira si la France a plus de chances avec la révolution qu'avec le Colonel ... Une commission mixte pour l'étude des futures coopérations entre la France et la Libye a été mise en place durant la visite ministérielle de Gérard Longuet. Elle devrait tenir sa première réunion à Tripoli début avril. 



Patrick Chappatte 


C'est le festin des chacals
Plus de 30 000 morts civils, un dirigeant unanimement reconnu par la communauté internationale assassiné, la mise au pouvoir de mercenaires islamistes de l'OTAN... Les chacals occidentaux viennent se partager le "trésor" de guerre. Horreur de la réalité. 
La guerre "humanitaire" doit rapporter et vite ! Il faut un retour sur investissement. Le plus vite possible, parce que la soi disant libération du peuple libyen mérite salaire. Logique ! 
Un bon conseil à la France, aux USA et aux autres : cessez de libérer les peuples. Ça leur permet de vivre plus longtemps

La Libye aujourd'hui n'existe plus c'est les "Libye". Pour virer Khadafi les révolutionnaires ont demandé l'aide des tribus contre rémunérations et armements. 
M. Sarkozy, à la question de savoir ce qu'il ferait après la guerre en Libye, quand tout le pays serait libéré, avait répondu qu'on partagerait la Libye en trois parties : 
super, sans plomb 98 et sans plomb 95.

C'est ainsi que l'on explique la démocratie aux nuls du printemps arabe.
Pablo









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