mardi 24 avril 2012

Piero Manzoni - Artiste italien - "Merde d'Artiste"

"Avec le sang du monde on fait du boudin d’actualité" 
 journaliste grolandais


PIERO MANZONI - ARTISTE ITALIEN
Multiple tiré à un nombre limité d'exemplaires de l'excrément de l'artiste.
J'ai eu le plaisir d'en vendre 2 boites à d'honorables collectionneurs
dans la galerie d'art "Le Bateau Ivre" à Bruxelles où j'étais vendeur en 1970.
Piero Manzoni
Piero Manzoni

















Piero Manzoni, est né le 13 juillet 1933 à Soncino (province de Crémone), il est mort à Milan le 6 février 1963 à 29 ans, d'une attaque cardiaque. 

C'est un artiste italien, pionnier de l'Arte Povera (Art pauvre) et de l'art conceptuel.

Influencé par les recherches d'Yves Klein, le travail de Piero Manzoni a anticipé et directement influencé celui de la génération d'artistes italiens plus jeunes réunis par le critique Germano Celant lors de la première exposition d'Arte Povera qui s'est tenue à Gènes en 1967.


C'est Manzoni qui, à une exposition d'art contemporain de Nice, arrosera de gouache rouge André Malraux à l'aide d'un pistolet à eau. Il voulait ainsi contester le mercantilisme officiel de l'Art. Malraux lui arrachera l'arme et aspergera à son  tour Manzoni. Que pouvait-on attendre d'autre du chef d'escadrille des Républicains espagnols devenu ministre de la culture ?

Manzoni est plus particulièrement connu pour une série d'œuvres mettant en question la nature de l'objet d'art, préfigurant en cela l'art conceptuel. 

Sa démarche évite les matériaux artistiques courants, utilisant tout ce qui se présente, de la fourrure de lapin aux excréments humains, en passant par toute sorte de déchets, de manière à "découvrir les sources mythologiques et comprendre les valeurs authentiques et universelles" (Merde d’artiste, 1961). 
A la Biennale de Venise, il exposera un homme nu dans une cage suspendu au plafond pour exprimer la finalité de la société consumériste dont le but est la vente de son propre corps et la servitude volontaire. 
Son œuvre est unanimement vue comme une critique de la production de masse et du consumérisme qui changèrent la société italienne (le "miracle économique") après la Seconde Guerre mondiale.
Edition en quatre langues pour faciliter la diffusion de l'oeuvre d'art.



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