Jean-Pol Verseaux souhaite vous informer des actions menées actuellement pour faire reconnaître les bienfaits de cette culture sur la qualité de l'eau potable.
En effet, il n'y a pas de fuites de nitrates ni de pesticides vers les eaux souterraines avec la luzerne pour deux raisons :
• La première, c’est parce que la luzerne n'a pratiquement pas besoin de ces substances pour pousser, c’est une plante rustique et surtout c’est une légumineuse.
• La seconde raison c’est que grâce à son système racinaire très développé et le fait qu'elle soit plantée pour 3 à 4 ans, la luzerne nettoie le sol des nitrates ou des pesticides qui pourraient s'y trouver du fait des cultures précédentes.
Or, il faut savoir que la collectivité dépense plusieurs centaines de million d'euros par an pour rendre potable l'eau que nous buvons.
Or, il faut savoir que la collectivité dépense plusieurs centaines de million d'euros par an pour rendre potable l'eau que nous buvons.
Pour éviter cela, il serait bien moins coûteux d'implanter de la luzerne là où c'est possible ce qui éviterait d'avoir à traiter les eaux pour les rendre potables. Et il serait surtout aberrant de laisser disparaître la luzerne déjà cultivée aujourd'hui au profit de cultures qui laissent des nitrates et des pesticides dans le sol et donc dans les eaux souterraines.
Un groupe d'élus nationaux, députés et sénateurs, s'est mobilisé et a décidé à aider la luzerne à se développer. Ils doivent faire des propositions législatives et règlementaires pour que l'on passe d'une logique curative pour l'eau à une logique préventive beaucoup plus efficace, beaucoup plus naturelle et moins coûteuse à terme.
Soyons clair : les surfaces de luzerne ne cessent de diminuer en France, -70% en 30 ans.
Pire les surfaces de luzerne en Champagne Ardenne ont baissé de plus de 30% depuis 2005.
Ce dernier point est catastrophique car la luzerne était l'une des seules pauses environnementales dans une succession de cultures intensives…
Et ce n'est pas fini, car la modification des soutiens européens risque de faire disparaitre totalement dès 2012, cette luzerne quand elle est transformée, déshydratée notamment.
Cette culture est tellement bonne pour l'environnement, que la nouvelle réforme de la PAC qui sera mise en œuvre pour la récolte de 2014, lui accordera très probablement les soutiens dont elle a besoin pour lutter contre la concurrence des tourteaux de soja américains.
Résultat : plus de luzerne, ni maintenant, ni plus tard.
L'objet de cette campagne « sauvons la luzerne » est de mettre de la cohérence dans les positions des décideurs publics européens et proroger le mécanisme de soutien pour sauver la luzerne transformée... D'autres actions suivront... Nous avons besoin de ce type de culture. La luzerne, une culture qui se passe d'engrais et de pesticides...
La luzerne a la faculté de capter directement l'azote contenu dans l'air et n'a donc pas besoin de recevoir d'engrais azoté. Son système racinaire extrêmement développé en profondeur lui permet également de capter l'azote en excès dissous dans le sol (jusqu'à 3 fois plus que le blé).
Enfin, la luzerne restitue 30 à 40 unités d'azote assimilables à la culture qui lui succède. Sur le plan de l'azote c'est donc une plante à la fois autonome, épuratrice et fournisseur !
La luzerne est, de loin, la culture la plus sobre en traitements. Un herbicide par an au grand maximum, et pas de fongicides.
Enfin, la luzerne restitue 30 à 40 unités d'azote assimilables à la culture qui lui succède. Sur le plan de l'azote c'est donc une plante à la fois autonome, épuratrice et fournisseur !
La luzerne est, de loin, la culture la plus sobre en traitements. Un herbicide par an au grand maximum, et pas de fongicides.
Amie des insectes pollinisateurs, la luzerne est peu attaquée par les insectes ravageurs ; elle se contente d'un insecticide tous les 3 ans en moyenne, comparé au blé et à l'orge (1 insecticide par an) ou au colza (de 3 à 5 insecticides par an).
La luzerne filtre et protège l'eau...
La luzerne est une solution contre la pollution, soit directement par son rôle épurateur des nitrates, soit indirectement en limitant les effets polluants des rotations céréalières courtes. Et comme elle recouvre le sol toute l'année, elle constitue un très bon rempart contre l'érosion des sols.
Pour ces différentes raisons, la culture de luzerne protège la ressource en eau : déjà sur les recommandations de l'Inra elle a été choisie par Nestlé pour protéger le périmètre de captage des eaux de Vittel et elle peut ainsi figurer parmi les seules cultures autorisées dans les 500 zones de captage prioritaires d'eau potable formellement recommandée par les Agences de l'Eau.
La luzerne, reine de la biodiversité et grande amie des abeilles...
Culture permanente pour 4 à 5 ans, la luzerne héberge des micro-organismes, une microfaune et macrofaune en abondance, jusqu'à 100 fois plus élevée que dans une culture de blé. La luzerne est une plante mellifère majeure pour l'apiculture au point que la disparition de la luzerne dans certaines régions entraînerait inéluctablement l'arrêt de la production de miel. Dans les régions de grandes cultures en effet, la concentration de plantes cultivées non mellifères, l'arrachage des haies et l'abandon progressif des jachères réduisent les surfaces de plantes mellifères. Comme la luzerne est une des rares plantes qui fleurit aussi l'été elle permet ainsi de prolonger la période de butinage des abeilles et donc de production de miel… et finalement permet la survie des abeilles en assurant leur alimentation toute l'année !
La luzerne, un acteur de l'aménagement du territoire...La luzerne a besoin d'être séchée juste après sa récolte pour que ses qualités nutritionnelles (protéines, oméga 3) restent intactes. Ainsi, 27 usines de déshydratation sont réparties dans toutes les zones de production partout en France. Elles se situent en pleine campagne et procurent 1500 emplois directs et indirects dans des régions ou l'emploi rural industriel est quasi-inexistant.
En Champagne-Ardenne par exemple la luzerne est le troisième employeur privé. La luzerne contribue ainsi à l'équilibre des territoires et à la cohésion sociale.
Rémi Durand est agriculteur dans le Vexin. Sur 240 Ha, dont 25 Ha en Luzerne.
Son assolement est composé de polycultures: blé, soja, betterave, lin etc...
Son exploitation est conduite en TCS, culture sans labour permettant de diminuer le lessivage d'azote, de freiner l'érosion et de diminuer la consommation de fuel.
La luzerne lui permet de décompacter les sols, de préparer la culture suivante, un blé, grâce à un gain d'azote limitant l'utilisation d'engrais. Sa fonction de nettoyage du sol est importante dans une exploitation conduite en TCS, où le désherbage est toujours compliqué.
Son assolement est composé de polycultures: blé, soja, betterave, lin etc...
Son exploitation est conduite en TCS, culture sans labour permettant de diminuer le lessivage d'azote, de freiner l'érosion et de diminuer la consommation de fuel.
La luzerne lui permet de décompacter les sols, de préparer la culture suivante, un blé, grâce à un gain d'azote limitant l'utilisation d'engrais. Sa fonction de nettoyage du sol est importante dans une exploitation conduite en TCS, où le désherbage est toujours compliqué.
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