Depuis des années nous avons eu droit aux louanges sur les modèles japonais, suédois, danois, anglais. Nous en sommes à entendre vanter le modèle allemand qui nous sauvera de la crise en grande partie engendrée par les choix politiques du gouvernement français. M. Sarkozy nous vante le modèle allemand mais il oublie comme à son accoutumée de dire bien des vérités sur le fameux modèle. Pour preuve ces textes écrits par 3 bloggers :
1°) "J'ai travaillé dans l´intérim en Allemagne. Mon salaire était plutôt bon pour un intérimaire 7, 97 euro de l´heure alors qu´un salarié fixe dans ma société cliente était payé plus du double.
En fait, sur les 28 euros que recevait ma société d´intérim par heure pour mon travail, je touchais moins d´un tiers. Les sociétés d´intérim allemandes se portent très bien, alors que leurs salariés arrivent à peine à survivre.
Je pense que tant qu´on n’a pas vécu avec un salaire ridicule, c´est facile de trouver que Schröder est un grand chancelier.
Cela dit malgré la politique de modération des salaires en Allemagne, le salaire moyen allemand est encore plus élevé que celui en France.
L´écart est seulement plus grand entre les salariés précaires et les autres.
C´est pourquoi les chiffres que Nicolas Sarkozy avance sont erronés. Il réduit le coût du travail aux seules charges salariales qui sont moins élevées en Allemagne.
Or le salaire aussi est intégré dans ce coût.
Réduire la compétitivité des entreprises françaises à un problème de coûts est simpliste.
Si l´Allemagne exporte mieux que la France, c´est parce qu´elle fabrique des produits à forte valeur ajoutée qui ont une excellente réputation.
Mais c´est toujours plus facile pour N. Sarkozy de réduire les coûts plutôt que de développer une stratégie économique".
CHAPPATTE - LE TEMPS - GENÈVE
Et voici le témoignage d'un Allemand :
2°) "Votre président, il me fait rire. Dieu merci, l’émission de contes de fées est finie. Alors, c’est à moi de dire la vérité aux Français.
Dans mon pays, il y a des gens qui bossent dur même toute la journée pour gagner sa vie, sur la base de 400 euros par mois. Voilà, pour les employés à temps partiel.
Les autres gens qui n’ont plus l’espoir de trouver un travail à la hauteur de leur qualification, ils sont obligés de travailler en petit contrat : six heures par jour, trente heures par semaine, payés 1 euro de l’heure.
Impossible de refuser ces «propositions» venant de l’Etat.
Ces pauvres familles vivent donc toujours de l’aide sociale, dans une grande spirale de la précarité - en faveur des bénéfices pour les entreprises allemandes.
Et vous monsieur Sarkozy, vous avez l’audace de dire à la télé : «ça baigne, en Allemagne !»
Non, 9 millions de foyers allemands (les travailleurs «bon marché») vivent dans la misère.
J’ai envie de vous inviter chez moi pour 2-3 semaines, de vous montrer notre « Allemagne » dans les yeux de la population. [...]
Je vous montre l’augmentation des prix au supermarché , les gens qui ramassent les journaux à la poubelle pour survivre avec leur petite retraite, les autres qui ne mangent pas correctement à leur faim, etc.
Les Allemands n’ont pas trop d’illusions. Réveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard. Arrêtez enfin de raconter des c...... aux Français ! Il ne faut pas les abandonner à leur sort, sur le même moule «Merkel». Je vous en prie !
Mes amis français, prenez votre temps pour réfléchir. Pourquoi, elle (Merkel) veut assister à tout prix à sa campagne électorale ?
La bonne réponse vous dit le reste.
KROLL - LE SOIR - BRUXELLES
3°) Il en fait trop sur sa référence à l'exemple allemand qu'il ne suit pas sur la TVA, par exemple, avec + 2, 2 % du taux (Allemagne à 19%).
Ce qui n'est pas rien quand on achète une voiture à 10 000 € HT avec une différence de TVA de 220 € et surtout sur notre logement où, chez nous, nous paierons 21 200 € de TVA chaque 100 000 € HT soit 2 200 € de plus de TVA que notre "amie" Angela.
On ne peut s'empêcher de penser que N.S est bien ficelé par Angela vu son insistance à le soutenir, avant qu'il ne se déclare.
Les 35 h ont été crées pour augmenter le nombre d'emplois. Au lieu de ça, on paye pour les 35 heures et on repaye encore pour les heures sup puisqu'elles sont défiscalisées.
Bref, on paye toujours. Et on repaye encore pour indemniser les chômeurs pendant que d'autres cumulent des heures.
On marche sur la tête. Faisons un grosse salade : certains avec 35h + des heures sup et d'autres avec 10h et jamais d'heures sup.
Bref, c'est la foire d'empoigne. D'ailleurs le Président a shunté les 2 questions pertinentes qu'ont réussi à poser les 2 journalistes exaspérés par l'attitude de NS, qui déviait les questions
1) notre budget est de 56, 2% du PIB Français contre 45, 8% en Allemagne (NS shunte !)
2) reformulation : pourquoi avons nous un budget 150 milliards plus lourd que l'Allemagne ?
Sarkozy se vante de ne pas renouveler 60 000 des 120 000 fonctionnaires qui partent en retraite alors que les régions embauchent 200 000 fonctionnaires en plus (plus incohérent tu meurs).
(NDLR : A cause de l'abandon par l'état de nombreuses responsabilités reprises contre leur gré par les collectivités locales, départementales ou régionales - école, santé, routes, etc)
Autrement dit, on défait en bas ce qui est vanté en haut, pourtant les régions sont aussi la France ? Non ?
Peut-on vraiment vouloir calquer la politique économique de le France sur celle de l'Allemagne, alors que nos évolutions démographiques sont totalement opposées et en ce sens la France est l'avenir de l'Europe.
Et deuxièmement, l’idéal économique allemand est-il si enthousiasmant que plus personne ne veut faire d'enfants ? Allez vous promener dans les rues allemandes et vous constaterez que vous ne croisez quasiment plus d'enfants.
CHAPPATTE - LE TEMPS - GENÈVE
L’intervention du chef de l’Etat a attiré 16,568 millions de téléspectateurs dimanche soir selon Médiamétrie. Une jolie performance à relativiser toutefois: l’émission était retransmise sur 6 chaînes, dont TF1, France 2 et les chaînes d’information en continu.
(NDLR : c'est donc un public quasi captif qui a profité de la prestation de notre président.)
CHAPPATTE - LE TEMPS - GENÈVE